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  • Photo du rédacteurStéphane Le Colas

Le Stress et l'Ayurvéda

Dernière mise à jour : 31 oct. 2023


Un motif courant de consultation est le stress. L'Ayurvéda a une connotation Zen et beaucoup y viennent en pensant y trouver des remèdes contre cet autre "mal du siècle".


Mais en fait, qu'est-ce que le stress et qu'est-ce que ce mot signifie pour le praticien en ayurvéda ?


Précisons déjà que l'on emploie souvent dans le langage courant plusieurs mots pour dire la même chose : stress, anxiété, tensions, voire même angoisses... Pourtant ces mots ont des définitions différentes.


Les événements, les situations, qui produisent du stress, ni le stress en lui-même d’ailleurs, ne sont pas de mauvaises choses. Le stress est une fonction nécessaire de notre psychisme qui nous permet de faire face à différentes situations. Les facteurs de stress impliquent des modifications de l'environnement auxquelles le système nerveux central doit s'adapter. Ces facteurs de stress sont des événements positifs ou négatifs de la vie (décès, divorce, nouvel emploi, nouvelle maison, nouveau bébé…) qui nous obligent à nous adapter à ces changements. Le stress survient lorsque les pressions, les défis ou les exigences de la vie dépassent nos capacités d'adaptation. Le stress peut se manifester par des symptômes physiques, émotionnels ou comportementaux.


Il peut provenir de n'importe quelle situation ou pensée qui nous frustre, nous met en colère ou nous rend anxieux. Ce qui est stressant pour une personne ne l'est pas nécessairement pour une autre. Comme dit plus haut, le stress n'est pas nécessairement une mauvaise chose mais un stress non maîtrisé ou négatif peut dégrader notre état de santé. Un peu de stress peut nous motiver à travailler, par exemple. Cela peut nous rendre plus conscient dans une situation qui nécessite beaucoup d'attention...


Cependant, trop de stress, ou une forte réaction au stress, est nuisible. Cela peut nous exposer à une dégradation de notre santé générale ainsi qu'à des maladies physiques et/ou psychologiques spécifiques comme les infections, les maladies cardiaques ou la dépression. Un stress persistant mène souvent à l'anxiété et à des comportements malsains comme la suralimentation et l'abus d'alcool ou de drogues. Un état émotionnel instable ou les maladies peuvent également provoquer du stress. Cela fonctionne dans les deux sens, en un cercle vicieux.


Le stress et l'anxiété (qui est un stress sans raison apparente, un stress chronique) s'accompagnent souvent de symptômes physiques, notamment :

  • Tension musculaires et maux de tête,

  • Transpiration excessive,

  • Sécheresse de la bouche, difficulté à déglutir,

  • Douleurs abdominales (qui peuvent être le seul symptôme de stress, surtout chez les enfants),

  • Epuisement,

  • Diarrhées,

  • Manque de concentration,

  • Troubles du sommeil,

  • Rythme cardiaque irrégulier,

  • Irritabilité,

  • ...

Ayurvédiquement, presque tous ces symptômes indiquent un déséquilibre du dosha Vata. Cependant, les trois doshas peuvent jouer un rôle dans la présence du stress. Généralement, les individus Vata vont ressentir de la peur, voire développer des phobies. Ils peuvent notamment alors souffrir de constipation et subir des phases de boulimie. Les personnes de type Pitta réagissent généralement au stress par de la colère. Elles peuvent alors également souffrir d'hypertension, d'ulcère gastro-duodénal, de colite ulcéreuse et d'autres troubles Pitta. Les individus Kapha, lorsqu’ils sont stressés, peuvent développer divers troubles comme l'hypothyroïdie, un ralentissement du métabolisme et même une augmentation de la glycémie, ce qui mène à un état prédiabétique.


D'un point de vue physique, le corps humain réagit aux facteurs de stress en activant le système nerveux et les hormones spécifiques du système endocrinien. L'hypothalamus indique aux glandes surrénales de produire plus d'adrénaline et de cortisol et de les libérer dans le sang. Ces hormones augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle et le métabolisme. Les artères s’ouvrent alors davantage pour permettre un afflux de sang dans les muscles. Nous mettons ainsi nos muscles en alerte. Les pupilles se dilatent pour améliorer notre vue. Le foie libère une partie du glucose qu'il stocke pour augmenter la quantité d'énergie disponible. Et nous transpirons afin de rafraîchir notre corps. Tous ces changements physiques nous préparent à réagir rapidement et efficacement à la pression du moment.

Le cortisol réduit également les fonctions organiques qui seraient non essentielles ou nuisibles dans une situation de combat ou de fuite. Il altère les réponses immunitaires et ralentit le système digestif, le système reproducteur et les processus de croissance. Il est dit dans la Sushruta Samhita que : "une personne ayant une digestion uniformément saine, dont les humeurs corporelles sont dans un état d'équilibre, et chez qui les fluides vitaux fondamentaux circulent dans leur état et quantité normaux, accompagnés des processus normaux de sécrétion et de fonction organique, est considérée comme une personne saine".

Lorsque l’organisme fonctionne correctement, les processus de réponse au stress améliorent la capacité d'une personne à agir correctement sous pression. Mais la réponse au stress peut aussi causer des problèmes lorsqu'elle est excessive ou lorsqu'elle ne s'arrête pas et ne se réinitialise pas correctement.


Il existe trois phases de stress :

  1. La 1ère phase en rapport avec la réponse au stress. Des événements comme un divorce, des problèmes d'argent, un accident... peuvent déclencher la situation de stress. Il peut aussi il y avoir des raisons moins tangibles comme de vieilles inquiétudes, des regrets, des mauvais souvenirs...

  2. La 2ème phase est la façon dont nous interprétons les facteurs de stress et notre capacité à y faire face. Nos croyances et nos valeurs déterminent notre perception probable de ces facteurs de stress. Si nous les considérons comme des menaces ou des pressions, ou si nous nous sentons trop attachés aux choses ou aux résultats, cela peut compromettre notre capacité à y faire face.

  3. La 3ème phase est la création ou l’aggravation de symptômes physiques (hypertension artérielle, maladies cardiaques, ulcères, accidents vasculaires cérébraux, éruptions cutanées, migraines, maux de tête...), émotionnels (anxiété, dépression, colère, angoisse, rancune…) ou comportementaux (suralimentation, manque d'appétit, abus de drogues, tabagisme excessif, irritabilité, retrait social, insomnie…) par le stress.

Comme mentionné précédemment, une petite dose de stress peut être utile dans certaines situations. L’organisme retrouve ensuite son fonctionnement habituel. Nous souffrons du stress psychologique beaucoup plus souvent à notre époque qu'avant, en particulier dans le monde occidental, où nous cherchons peut-être plus qu'ailleurs le bonheur et la sécurité en dehors de nous-même et ce d'une manière artificielle. Ce qui est plus important dans les situations psychologiquement stressantes que dans les situations physiquement stressantes, c'est que le corps a tendance à rester en mode «stressé» pendant plus longtemps. Le stress dû aux menaces physiques va et vient assez rapidement et l'organisme se réinitialise, mais le stress psychologique dure en général beaucoup plus longtemps.


Concentrons-nous maintenant sur les principaux symptômes, problèmes et maladies que le stress peut engendrer et voyons ce que propose l’Ayurvéda pour les soigner.

L'un des principaux troubles psychologiques que peut engendrer le stress est la dépression. Il va sans dire que la dépression est un phénomène très problématique dans notre société. Elle touche la plupart d’entre nous à un moment ou à un autre de notre vie à un degré plus ou moins important. Cependant, lorsqu'elle commence à durer ou à affecter notre capacité d'agir et d'interagir dans des situations normales de la vie, elle devient une maladie qui doit être traitée. La dépression est plus d'ordre émotionnel que physique et est un symptôme très réactionnaire au stress.

Comme l'affirme le Dr.David Frawley, "la dépression, particulièrement accompagnée de fatigue surrénale, succède au stress, au surmenage et aux traumatismes. Elle est généralement un signe d'Ojas (essence du système immunitaire, ndlr) faible. La dépression est le trouble Kapha le plus courant." Les personnes Kapha souffrent souvent d'un manque d'énergie, d'un métabolisme plus lent, de prise de poids et d’attachement excessifs. Ces caractéristiques peuvent mener à la dépression. Les personnes Vata peuvent également être affectées par le stress et la dépression. Le type Vata est habituellement plus sensible et peut se sentir blessé plus facilement. La dépression de type Vata est associée à des sentiments d'abandon, de manque d'amour et d'attention dans la vie. Elle peut devenir grave ou même suicidaire. La dépression Pitta est quant à elle en grande partie due à un échec.

Avec une personne si stressée qu'elle tombe en dépression, l'une des choses les plus difficiles à faire est de l'amener à suivre un traitement. Le Dr.Frawley recommande en première intention d'amorcer le changement et d'encourager les activités de toutes sortes qui aideraient à rétablir un certain intérêt pour la Vie. Quelques-unes des méthodes ayurvédiques de traitement de la dépression sont un régime alimentaire stimulant, léger et bien épicé d’aromates qui ouvrent l'esprit, comme le gingembre et le basilic. Ces personnes devraient être exposées à des images et à des sons positifs, comme ceux d’une promenade dans la nature. Elles devraient également être exposées à des odeurs stimulantes comme celles du camphre ou de la mandarine. L'exercice physique et le pranayama sont recommandés pour renouveler l’énergie vitale (Prana). En phytothérapie, l'infusion de jonc odorant (acorus calamus) et de gingembre sucrée au miel constitue un très bon remède. Puis, comme dans tout traitement ayurvédique, il faut veiller à ce que le transit soit régulier, soutenir l'équilibre d'Apana Vayu, avec un régulateur du transit comme le Triphala.

Le stress provoque également fréquemment des tensions musculaires. Dans l'Ashtanga Hridaya, un traité fondateur de l'Ayurvéda, il est dit "que lorsque Vata entre dans les artères et les nerfs présents sur les côtés du cou, cela provoque leur raideur et cela s'étend ensuite à toutes les parties du corps, en contractant d’abord les épaules, puis en faisant se plier le corps en avant comme un arc ; cela produit des convulsions, une perte du mouvement des yeux, des bâillements, le grincement des dents, des vomissements de Kapha (mucus, ndlr), des douleurs dans les flancs, une incapacité à parler, une perte du mouvement de la mâchoire inférieure, du dos et de la tête. C'est ce qu'on appelle Anaryama." Il s'agit évidemment là d'un exemple extrême de symptômes liés aux tensions musculaires. Cependant, de nombreuses personnes ressentent plusieurs de ces symptômes de façon régulière. Les maux de tête et la raideur de la nuque semblent omniprésents. L'Ayurvéda cherche comme toujours à équilibrer les doshas via l’alimentation. Dans ce cas, elle prescrit également aussi bien des sédatifs que des toniques nervins comme le Jatamamsi (nard de l'Himalaya) et l'Ashwagandha (ginseng indien), et des analgésiques tels que la grande camomille (tacacetum parthenium). Il faut aussi s'intéresser bien sûr aux problèmes liés au mode de vie, à ce qui rend la personne si tendue et si stressée : son travail, son couple, son manque de sommeil... D'autres thérapies sensorielles comme le massage, le Shirodhara et l'aromathérapie peuvent donc également être très utiles.


La fatigue chronique est un autre phénomène courant qui peut être causé par le stress. La fatigue est un stress physique et mental. La fatigue chronique est aussi appelée Shrama et c'est une condition d'excès de Vata. Un régime alimentaire anti-Vata, tonifiant et fortifiant, est donc alors recommandé. Les thérapies sensorielles telles que le massage Abhyanga pratiqué quotidiennement enlèvent la fatigue et le stress du travail et de la vie en général. Des bains au romarin pris le matin sont aussi conseillés.


Une personne Pitta stressée peut souffrir de colite ulcéreuse. Il s'agit en fait d'une affection de type Pitta/Vata, en ce sens qu'il s'agit d'une maladie inflammatoire chronique causant des ulcérations. La cause de cette maladie est un mode de vie disharmonieux et des déséquilibres alimentaires. Sur le plan émotionnel, cette condition se manifeste chez les personnes qui sont sujettes à l'inquiétude et à l'anxiété, associées à de la colère Ici, Pitta s'est déplacé de l’intestin grêle vers le côlon et Vata s'est déplacé du gros intestin à l'intestin grêle. Cette association de chaleur et de sécheresse provoque alors des ulcérations sur les parois des muqueuses. Les doshas se déplacent également dans le mental. Cela provoque la colère et l'anxiété. On recommande alors un régime alimentaire apaisant à la fois Vata et Pitta. La noix de muscade et la réglisse sont conseillées pour favoriser l'absorption des aliments et réduire Vata et Pitta.


Le stress peut aussi engendrer des problèmes de sommeil. Dans ce cas, il s'agit généralement d'un déséquilibre de Vata. D’ailleurs, on remarque que les troubles du sommeil s'accompagnent souvent de peur, d'inquiétude et d'anxiété.

Les problèmes de sommeil, en particulier en ce qui concerne le type Vata dont nous discutons ici, nécessitent souvent des thérapies sensorielles (massages, olfacto-, aroma-, chromo-thérapies). Il est important d’apporter des changements dans le mode de vie de la personne, ce qui peut être quelque chose de perturbant et stressant en soi au premier abord chez une personne Vata. Nous devons donc y aller doucement...

Les causes du stress peuvent être diverses : un patron tyrannique ou un lieu de travail chaotique et/ou bruyant, trop de café, ou trop d’écrans avant d'aller se coucher. Les longs voyages peuvent également perturber le sommeil.

Certaines choses simples peuvent aider à mieux dormir : rester calme le soir (dès la nuit tombée), se lever avec le soleil, avoir une routine régulière (Dinacharya), ne pas regarder la télévision le soir (le mieux étant de ne pas en avoir), lire un livre spirituel pour calmer les nerfs et éveiller sa conscience, et méditer avant de se coucher (ou même deux fois par jour si possible). La méditation est efficace sur tous les plans de l'être: physique, psychologique, émotionnel et même spirituel. Du point de vue biologique, elle équilibre le système nerveux autonome, celui qui régule le fonctionnement de nombreux organes et muscles, ainsi que le rythme cardiaque, la transpiration, la respiration et la digestion.

L'exercice physique, de préférence une pratique régulière de hatha yoga restauratif peut aussi être utile. Egalement, prendre un bain chaud avant de se coucher est relaxant, surtout si on y ajoute un peu d'huile essentielle de Jatamamsi (nard de l’Himalaya) ou de lavande.

Un régime alimentaire anti-Vata est conseillé. "Le lait bouilli construit Ojas, favorise le sommeil.", Swami Sada Shiva Tirtha, The Ayurveda Encyclopedia.


La colère est l'un des troubles émotionnels que le stress peut provoquer, surtout chez les personnes Pitta. La colère et l'hostilité sont des signes d'excès de Pitta dans le système nerveux. Pitta est nécessaire à une bonne compréhension et à un bon discernement, mais lorsqu'il est déséquilibré, il crée les malentendus et le manque de discernement ce qui entraîne colère et hostilité. L'objectif est donc de ramener Pitta à sa fonction constitutionnelle normale.

La plupart des personnes de notre société moderne et occidentale se créent un stress énorme afin de, croient-ils, pouvoir suivre le rythme des autres, et se comparent même aux autres afin de se juger eux-mêmes. On se crée donc alors une sorte de faux désir pour ce que les autres ont et/ou font. Cela peut engendrer beaucoup de stress et de colère. Krishna dit dans la Bhagavad Gita : "ruminer sur des objets sensoriels provoque un attachement à eux. L'attachement engendre le désir ; le désir engendre la colère. La colère engendre l'illusion ; l'illusion engendre la perte des souvenirs. La perte des souvenirs justes provoque la dégénérescence de la faculté de discriminer. De la dégénérescence de la discrimination, suit l'anéantissement (de la vie spirituelle)." C'est un trouble qui peut évidemment être très profond, très ancré, mais du point de vue ayurvédique, nous pouvons le considérer comme un "simple" déséquilibre Pitta.

Afin de surmonter cette colère induite par le stress, on conseille un régime alimentaire anti-Pitta, dans lequel les épices et les aromates piquants, les agrumes et les aliments acides sont proscrits, tout comme l'alcool et les boissons caféinées. Voici une boisson anti-Pitta à faire à la maison : dans 1 verre de jus de raisin, ajoutez-y une cuillère à café de cumin, une de fenouil et une de bois de santal en poudre. Cette boisson aide à calmer les sentiments de colère et d'autres symptômes Pitta tels que les brûlures d'estomac.

Une personne Pitta dans un climat chaud doit essayer de rester le plus au frais possible. La chaleur peut vraiment stresser quelqu’un de type Pitta. Les pranayamas rafraîchissants comme Chandra Bhedana, Shitali ou Sitkari sont alors très utiles. Il faut éviter les activités physiques qui font beaucoup transpirer. Bien sûr, la méditation est, là encore, très utile. Une personne sujette à des problèmes de stress et de colère peut immensément bénéficier d'un travail sur Ahamkara (l'ego).


Les maladies cardiaques sont un autre domaine dans lequel le stress est connu pour en être l'un des facteurs causals.

Dans l'Ayurvéda et aussi selon la médecine orientale, c'est le cœur, et non le cerveau, qui est le siège de la conscience. Le Dr.Frawley explique que ce que nous ressentons dans notre cœur, c'est ce que nous sommes vraiment, au contraire des pensées passagères que nous avons dans la tête. Il poursuit en disant que "les maladies cardiaques reflètent des questions d'identité, de sentiment et de conscience profondément ancrées". Si l'on considère ce raisonnement, il est facile de comprendre pourquoi les émotions et le stress, tout comme trop manger, ne pas manger les bons aliments, manquer d'exercice... peuvent causer des problèmes cardiaques.

La médecine conventionnelle ainsi que la médecine ayurvédique considèrent qu'un niveau de stress élevé peut être un facteur causal de maladies cardiaques. Il est prouvé que la prévalence et l'incidence de l'angine de poitrine augmentent avec le stress. Des études menées aux Etats-Unis ont montré que le stress joue un rôle dans l'apparition et dans l'aggravation de la dépression et des maladies cardiovasculaires.

Le traitement ayurvédique met l'accent sur une période de repos prolongée. Une retraite spirituelle dans un cadre naturel peut faire des merveilles, surtout si la personne a vécu longtemps sous pression dans un environnement urbain.

Certaines plantes sont très efficaces pour lutter contre les troubles cardiaques. L’Arjuna, tridoshique, sert généralement de base aux formules ayurvédiques pour le cœur. On y ajoute ensuite d'autres plantes adaptées à la constitution de la personne.

Comme toujours dans le cadre de la lutte contre les symptômes liés au stress, la méditation est très utile...


Le stress peut jouer un rôle énorme dans notre vie. Comme nous l'avons vu, il contribue au déclenchement de maladies. Il peut provoquer des choses « anodines » comme de légers troubles du sommeil tout comme des maladies cardiaques potentiellement mortelles.

La médecine ayurvédique peut jouer un rôle majeur dans l'atténuation ou même l'élimination de ces symptômes. Elle propose différentes méthodes de soin contre le stress :

  • Avec un régime alimentaire adapté à la personne. Est-ce que ce qu'elle mange est correct pour qui elle est et ce qu'elle vit ? Comment se passe l'élimination, le transit ? Apana Vayu et Agni, le feu digestif, doivent être équilibrés pour que les toxines ne s'accumulent pas et ne débordent pas dans le Rasa et le Rakta Dhatus (tissus lymphatique et sanguin) et ne se propagent pas dans les autres parties affaiblies de l'organisme. Ceci peut être facilement traité avec des formules à base de plantes (telles que le Triphala), le psyllium, les graines de lin…

  • Avec la phytothérapie appropriée : sédatifs et des toniques nerveux comme le Jatamamsi et l'Ashwagandha.

  • Avec la méditation. Il s'agit plus en fait d'un mode de vie que d'un traitement, mais elle peut être utilisée comme tel au début si on travaille avec une personne novice en Ayurvéda. Se déconnecter de l'ego, se détacher des sens, se rendre compte que l'on n'est pas seulement un corps, mais que l'on fait partie d'un tout.

  • Avec les thérapies sensorielles, très bénéfiques dans le soulagement du stress et de l'anxiété. Bien sûr, selon la constitution de la personne, les traitements varient dans une certaine mesure. Cependant, sortir dans la nature et voir les arbres et la lumière du soleil fait du bien à tout le monde. Utiliser un peu d'aromathérapie dans un bain chaud ou un diffuseur est apaisant. Il faut aussi prêter attention à l'environnement dans lequel la personne vit : est-il bien rangé ou en fouillis ? Les couleurs de sa maison ainsi que celles de ses vêtements sont-elles les bonnes pour elle ? Son environnement est-il trop bruyant ? Toutes ces questions doivent être réglées à un moment donné. Bien sûr, petit à petit...

  • Avec le bon type et la bonne quantité d'exercice physique en fonction de la constitution et du niveau de santé de la personne.

  • En surveillant sa réflexion et son introspection.

  • Avec beaucoup de repos.

Toutes ces mesures ou, selon les individus, quelques-unes d'entre elles peuvent faire et feront une différence dans la lutte contre le stress.


Tiré de l'article de Jeff Mortlock, avec autorisation, "Ayurvedic Approach to Stress"

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